12 janvier 2024
L’absence d’un salarié pour un rendez-vous médical peut impacter l’organisation du travail et la productivité d’une entreprise. Il est donc essentiel pour un employeur de connaître les règles en vigueur afin d’anticiper et d’encadrer ces absences tout en respectant les droits des salariés.
En dehors des cas d’urgence, un salarié ne peut s’absenter pendant ses heures de travail pour un rendez-vous médical sans l’accord de l’employeur. Si l’absence est injustifiée, elle peut donner lieu à des sanctions disciplinaires. Toutefois, certaines consultations ne nécessitent pas d’autorisation :
En cas d’urgence, bien que le salarié ne puisse être sanctionné, il est préférable d’être informé au plus tôt pour adapter l’organisation du travail.
Les salariés atteints d’une affection de longue durée (ALD) bénéficient d’un régime spécifique leur permettant de s’absenter pour des soins sans nécessité d’accord préalable. Le Code du travail (article L.1226-5) et la Sécurité sociale reconnaissent une trentaine de pathologies ouvrant droit à ce dispositif.
L’absence est également permise pour les salariés souffrant :
Même si l’autorisation d’absence est automatique, il est recommandé d’exiger du salarié un préavis et une justification écrite afin de mieux gérer son emploi du temps.
Certains salariés choisissent de poser des RTT ou des jours de congé pour masquer la nature médicale de leur absence. Cette pratique peut nuire à la gestion des ressources humaines :
L’employeur doit encourager le dialogue afin que les salariés utilisent les dispositifs prévus plutôt que de détourner leurs congés de leur vocation initiale.
Dans certaines situations, notamment après une maladie grave ou lors du suivi d’une pathologie chronique, les absences peuvent être fréquentes. Pour éviter des perturbations dans l’organisation du travail, plusieurs mesures sont envisageables :
L’employeur peut aussi négocier des modalités adaptées dans le cadre d’un accord d’entreprise ou d’une convention collective.
En résumé, un employeur doit encadrer les absences médicales en veillant à ce qu’elles ne désorganisent pas le travail tout en respectant les obligations légales. Il est essentiel d’établir un dialogue avec les salariés pour éviter des pratiques inadaptées et privilégier des solutions comme le temps partiel thérapeutique ou des aménagements d’horaires. Une gestion proactive et structurée permet d’optimiser la continuité du travail sans compromettre les droits des employés.