11 février 2025
La déclaration sociale nominative (DSN) repose sur une distinction essentielle entre les revenus bruts directement liés au contrat de travail et ceux qui, bien que découlant de l’existence d’un contrat, ne peuvent pas être rattachés de manière univoque à un contrat particulier.
Les revenus attachés à un contrat de travail englobent la rémunération de base, les primes, gratifications et indemnités, ainsi que les indemnisations de préjudices liés à la perte ou à la précarité de l’emploi. Certaines primes, bien que sans lien direct avec l’activité professionnelle, peuvent être rattachées au contrat, comme celles accordées pour des événements familiaux (naissance, mariage, etc.). Dans ces cas, la prime est associée au contrat en cours à la date du versement, et en cas de pluralité de contrats, celui le plus récent est retenu.
Les revenus non rattachés à un contrat correspondent à des sommes versées du fait de la relation salarié-employeur, sans qu’il soit possible de les attribuer à un contrat spécifique. C’est notamment le cas des dispositifs d’intéressement, versés en fonction de la présence du salarié sur une période donnée, et qui ne peuvent être ventilés par contrat lorsque plusieurs sont en cours sur la période concernée.
En DSN, la rémunération correspond aux montants bruts perçus en contrepartie de l’activité exercée dans le cadre du contrat de travail. Elle est délimitée par une période de paie définie par une date de début et de fin, le plus souvent mensuelle. Chaque rémunération est identifiée par un numéro de contrat unique et qualifiée par un type de rémunération.
Tous ces montants sont soumis à cotisations sociales, sans application d’un forfait ou plafond particulier.
Pour le calcul des droits sociaux (chômage, maladie, retraite, formation, effectifs), des précisions sont souvent requises sur l’activité ayant mené à une rémunération donnée. Ces informations concernent le volume de travail effectif ou assimilé (congés payés), ainsi que les absences partiellement ou totalement non rémunérées (maladie, congé sans solde, etc.).
Chaque mois, ces données doivent être précisées en fonction de l’unité de mesure utilisée (heures, jours, cachets, pige). Une unité de mesure supplémentaire, les « jours calendaires de la période d’emploi pris en compte dans le calcul du plafond de sécurité sociale », a été introduite pour assurer une proratisation correcte du plafond applicable.
Ce dispositif permet une meilleure transparence et facilite l’exploitation des données de rémunération pour le calcul des droits sociaux.