27 avril 2024
La réforme imposant la facture électronique pour les entreprises françaises dès 2026 marque une évolution importante des pratiques comptables.
Voici l’essentiel à comprendre pour les dirigeants: qu’est-ce qu’une facture électronique, quelles sont les opérations concernées, les exigences de conformité et les implications pratiques.
Contrairement à une facture simplement dématérialisée, qui résulte de la numérisation d’une facture papier, la facture électronique est conçue, émise, transmise, reçue et conservée exclusivement sous format numérique, dans le respect des réglementations en vigueur. Elle est juridiquement considérée comme l’original.
Pour être valide, son contenu doit inclure les mentions obligatoires suivantes, identiques à celles d’une facture papier :
La facturation électronique s’appliquera à toutes les opérations commerciales de biens et services effectuées entre entreprises assujetties à la TVA en France, dans le cadre de transactions dites domestiques. Ces opérations, relevant du modèle « business to business » (B2B), incluent :
Cependant, certaines opérations ne sont pas concernées par cette obligation, notamment :
Il est donc essentiel pour chaque entreprise de vérifier si ses activités relèvent ou non de cette obligation.
Pour être juridiquement valide, une facture électronique doit respecter 3 critères principaux : l’authenticité de l’origine, l’intégrité du contenu et sa lisibilité.
Ces exigences peuvent être satisfaites par :
La loi n° 2000-23 du 13 mars 2000 reconnaît la valeur juridique d’un document électronique, lui conférant une valeur équivalente à celle d’un document papier.
Les factures électroniques doivent être archivées pendant une durée de 6 ans pour les besoins fiscaux et 10 ans au titre des obligations commerciales. L’utilisation de solutions adaptées pour leur stockage sécurisé est donc impérative.
Pour se préparer à cette réforme, il est recommandé de consulter des experts en fiscalité et en comptabilité pour éviter tout risque d’erreur ou d’infraction.