3 novembre 2024
Le lundi de Pentecôte, qui tombe cette année le 9 juin 2025, soulève chaque année des questions récurrentes : est-ce un jour férié ou travaillé ? Les salariés doivent-ils se rendre au travail ? Sont-ils rémunérés normalement ? En France, la réponse dépend du statut de ce jour dans l’entreprise, et surtout de la fameuse journée de solidarité. Voici un point complet sur ce que vous devez savoir.
Oui, le lundi de Pentecôte fait bien partie des 11 jours fériés légaux en France, au même titre que le 1ᵉʳ mai ou le 14 juillet. Toutefois, le fait qu’il soit un jour férié ne signifie pas pour autant qu’il soit chômé, c’est-à-dire un jour obligatoirement non travaillé. (Voir jours fériés en 2025)
Dans les faits, seul le 1ᵉʳ mai est obligatoirement un jour férié et chômé (sauf dans certains secteurs spécifiques comme la santé ou les transports). Pour les autres jours fériés, c’est l’accord collectif de l’entreprise ou la convention collective applicable qui définit s’ils seront chômés ou non.
L’organisation des jours fériés relève de plusieurs niveaux de décision :
Ainsi, selon votre entreprise, le lundi de Pentecôte peut être chômé ou travaillé. Si votre entreprise ne mentionne pas spécifiquement ce jour dans ses accords, c’est à l’employeur de décider.
Si le lundi de Pentecôte est chômé dans l’entreprise, aucune perte de salaire ne doit être appliquée pour les salariés mensualisés ayant au moins 3 mois d’ancienneté. L’absence de travail ne doit pas impacter leur rémunération.
En revanche, pour les salariés à temps partiel, la règle diffère. S’ils ne travaillent habituellement pas le lundi, ils ne bénéficient pas d’un jour de repos supplémentaire.
Le lundi de Pentecôte est souvent assimilé à la journée de solidarité, introduite en 2004 afin de financer des actions en faveur des personnes âgées et handicapées.
Avant 2008, la journée de solidarité était systématiquement fixée au lundi de Pentecôte. Aujourd’hui, ce n’est plus une obligation. L’entreprise peut choisir un autre jour via un accord collectif ou une décision unilatérale de l’employeur.
Toutefois, dans la majorité des entreprises, le lundi de Pentecôte reste le jour retenu pour cette journée de travail supplémentaire non rémunérée.
Si le lundi de Pentecôte est défini comme journée de solidarité dans l’entreprise :
Non, refuser de travailler ce jour-là alors qu’il est travaillé dans l’entreprise peut être considéré comme une absence injustifiée, exposant le salarié à des sanctions disciplinaires.
En revanche, si vous souhaitez poser un congé, plusieurs solutions existent :
En conclusion, le lundi de Pentecôte 2025 est bien un jour férié, mais pas nécessairement chômé. Tout dépend des conventions collectives et des décisions de l’employeur. Dans de nombreuses entreprises, ce jour est assimilé à la journée de solidarité, obligeant les salariés à travailler sans rémunération supplémentaire.
Pour éviter toute surprise, il est indispensable de vérifier le contrat de travail, la convention collective et les décisions internes de l’entreprise. Vous souhaitez en savoir plus sur vos droits en matière de jours fériés et de rémunération ? Consultez votre convention collective ou sollicitez un expert en droit social.