7 novembre 2024
Les titres-restaurant, qu’il s’agisse de tickets papier, de cartes prépayées ou d’applications mobiles, constituent un moyen de paiement dédié à l’achat de repas ou de denrées alimentaires. Ils s’adressent principalement aux salariés ne bénéficiant pas d’une cantine ou d’un restaurant d’entreprise. L’employeur n’est cependant pas tenu d’en fournir à ses employés, pouvant opter pour d’autres solutions comme la mise à disposition d’un espace de restauration ou le versement d’une indemnité repas.
Lorsqu’un employeur décide d’accorder des titres-restaurant, chaque salarié, qu’il soit en CDI, en CDD, à temps plein, à temps partiel, intérimaire ou stagiaire, y a droit pour chaque jour travaillé. Cependant, le salarié conserve la liberté de refuser ce mode de paiement, bien qu’un accord collectif puisse imposer leur acceptation.
Du côté de l’employeur, la gestion comptable des tickets-restaurant est une procédure encadrée qui nécessite précision et rigueur. C’est l’objet de la deuxième partie de ce qui suit.
Les titres-restaurant permettent d’acheter des repas complets ou des produits alimentaires spécifiques dans des commerces partenaires. Parmi les produits éligibles figurent :
Ces titres sont utilisables dans divers établissements tels que les restaurants, boulangeries, charcuteries, traiteurs et magasins d’alimentation. Cependant, chaque enseigne est libre de définir les produits acceptés. Il est donc recommandé de vérifier cette information au préalable.
Les titres-restaurant sont personnels et ne peuvent être cédés. Ils sont valables uniquement les jours ouvrables, sauf dérogation pour les salariés travaillant le dimanche ou les jours fériés. De plus, une limite de 25 euros par jour s’applique.
Pour les versions papier, la monnaie ne peut être rendue. En revanche, les cartes et applications permettent de débiter uniquement le montant exact de l’achat. Ces moyens de paiement sont en principe limités au département du lieu de travail et à ses départements limitrophes, sauf exceptions pour déplacements professionnels.
Les titres-restaurant se présentent en 3 formats principaux :
Les utilisateurs peuvent consulter leur solde en temps réel via des notifications ou des SMS pour les formats numériques.
Les titres sont valides jusqu’au 31 décembre de l’année d’émission et peuvent être utilisés jusqu’à fin février de l’année suivante. Les salariés quittant l’entreprise doivent restituer les titres non utilisés et peuvent obtenir un remboursement correspondant à la part financée par leur employeur.
L’employeur prend en charge entre 50 % et 60 % de la valeur des titres, le reste étant à la charge du salarié. Pour bénéficier d’une exonération de charges sociales, la part patronale ne doit pas excéder 7,26 euros par titre en 2025. Au-delà, la contribution excédentaire est soumise aux cotisations sociales.
Les employeurs doivent acheter les titres auprès d’émetteurs agréés, en réglant leur montant total au moment de la livraison. Les commerces acceptant ces titres bénéficient d’un remboursement dans un délai maximal de 21 jours après dépôt.
Pour toute question ou besoin d’accompagnement concernant les titres-restaurant, il est possible de contacter la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR) ou de consulter les textes législatifs applicables :
Des précisions supplémentaires peuvent être trouvées sur les sites gouvernementaux et ceux des émetteurs de titres-restaurant.
Comme nous l’avons précisé plus haut, l’octroi de tickets-restaurant constitue un avantage social pour les salariés. L’employeur doit financer entre 50 % et 60 % de leur valeur faciale, tandis que le salarié couvre le reste. En 2025, la valeur exonérée de cotisations sociales est plafonnée à 7,18 € par ticket.
La comptabilisation de cet avantage doit figurer tant dans la comptabilité générale que sur le bulletin de paie, car elle fait partie des charges sociales de l’employeur.
La gestion comptable des tickets-restaurant se divise en 2 phases distinctes : l’achat et l’attribution aux salariés.
Avant d’être distribués aux salariés, les tickets doivent être acquis auprès d’un organisme émetteur. Le paiement s’effectue sur facture, et la comptabilisation suit les étapes suivantes :
Quand les tickets sont distribués, leur valeur est ventilée entre la part financée par l’employeur et celle payée par le salarié.
Part employeur :
Part salarié :
En cas de paiement direct par le salarié, on débite plutôt le compte 512 « banque » ou 53 « caisse ».
À l’expiration de leur validité, les tickets-restaurant non utilisés doivent être remboursés par l’émetteur. Cette restitution suit une procédure distincte :
Si l’entreprise dispose d’un comité social et économique (CSE), le solde peut lui être reversé.
La gestion des tickets-restaurant implique une tenue rigoureuse des registres comptables et un suivi administratif. Les entreprises doivent notamment conserver les factures d’achat et les justificatifs d’attribution pour répondre aux éventuels contrôles de l’URSSAF. –> Vérifiez la conformité de votre paie !
Par ailleurs, il est recommandé d’effectuer régulièrement un rapprochement entre les stocks physiques de tickets et les données comptables pour éviter les erreurs ou les fraudes.
Les employeurs doivent respecter les limites d’exonération pour éviter tout redressement. Une mauvaise gestion des tickets-restaurant, comme une comptabilisation inexacte ou un dépassement des plafonds d’exonération, peut entraîner des pénalités financières.