22 septembre 2023
Le solde de tout compte est un document remis par l’employeur à l’employé à la fin du contrat de travail avec l’attestation Pôle emploi et le certificat de travail.
Il récapitule les sommes versées à l’employé lors de la rupture du contrat, y compris le salaire de base, les indemnités de congés payés, les éventuelles indemnités de licenciement, etc.
Le solde de tout compte n’est pas obligatoire de par la loi, mais il est fortement recommandé. Il permet de formaliser les sommes versées à l’employé et peut servir de preuve en cas de litige ultérieur.
Le solde de tout compte doit inclure les éléments suivants :
L’employeur doit tout d’abord calculer toutes les sommes dues à l’employé, y compris le salaire, les indemnités, etc.
Ensuite, le document lui-même doit être rédigé en deux exemplaires, un pour l’employeur et un pour l’employé.
L’employé peut signer le document avec la mention « Reçu pour solde de tout compte. »
L’employeur doit remettre le document à l’employé en même temps que le paiement des sommes dues.
Comme le solde de tout compte n’est pas obligatoire, il n’y a pas de sanctions spécifiques pour le non-établissement de ce document. Cependant, en l’absence de solde de tout compte, l’employeur peut avoir plus de difficulté à prouver les sommes versées à l’employé en cas de litige ultérieur.
Il est important de noter que l’employé a la possibilité de dénoncer le solde de tout compte dans un délai de 6 mois s’il estime que les sommes versées sont incorrectes. Après ce délai, le document devient libératoire pour l’employeur pour les sommes mentionnées.
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Calcul du solde de tout compte
Le calcul du solde de tout compte dépend du motif de rupture et prend en compte plusieurs éléments : le salaire mensuel, le temps de travail effectué, ainsi que le reliquat des primes annuelles et des congés payés.
Le calcul de la rémunération se fait de la manière suivante :
De plus, l’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP) est ajoutée. Cette indemnité équivaut à un dixième de la rémunération brute, calculée sur la base de :
Enfin, d’autres éléments sont pris en compte comme les heures supplémentaires, les primes exceptionnelles, ou encore le paiement d’un préavis non effectué.
Pour un CDD, le salarié reçoit également un solde de tout compte à la fin du contrat. Ce document doit être signé à l’expiration du CDD, à la date prévue initialement ou en cas de rupture anticipée d’un commun accord. Le calcul des sommes dues est identique à celui d’un CDI, à la différence qu’une prime de précarité est ajoutée. Cette prime, équivalente à 10 % de la rémunération brute totale, vise à compenser la nature temporaire du contrat. Elle inclut les indemnités de congés payés et la somme des salaires.
Certaines situations particulières entraînent des modalités spécifiques pour le calcul du solde de tout compte.
L’utilisation d’un logiciel de gestion RH est fortement recommandée pour vérifier les montants indiqués sur le solde de tout compte. Cela permet de s’assurer que chaque élément de la rémunération est pris en compte : salaire, primes, indemnités et compensations diverses. Les logiciels RH sont également utiles pour éviter les litiges, en garantissant une transparence totale et un calcul précis.
(A noter que le solde de tout compte inclut les congés payés)
Le calcul du solde de tout compte est une étape cruciale dans la fin de la relation contractuelle entre un employeur et un salarié. Une erreur dans ce calcul peut entraîner des litiges longs et coûteux. Pour l’employeur, respecter toutes les obligations légales est essentiel pour éviter des sanctions et garantir la sérénité de la fin de contrat. Pour le salarié, c’est une occasion de faire valoir ses droits et de s’assurer que chaque heure travaillée, chaque congé acquis, et chaque compensation financière est dûment honoré.