11 juillet 2024
La déclaration sociale nominative (DSN) repose sur une identification précise des individus concernés par la gestion de la paie et des obligations sociales des employeurs. Dans ce cadre, le terme « individu » regroupe plusieurs catégories de personnes : les salariés du secteur privé, les agents de la fonction publique, les stagiaires sous convention et les mandataires sociaux.
L’intégration rigoureuse des données individuelles dans la DSN garantit une identification fiable, essentielle non seulement pour l’attribution des droits sociaux et des prestations, mais aussi pour la gestion efficace du prélèvement à la source et des aides complémentaires associées à l’emploi.
Chaque individu est identifié en DSN par son numéro d’inscription au répertoire (NIR), autrement dit, son numéro de sécurité sociale. Cet identifiant unique et permanent permet aux organismes sociaux d’assurer un suivi sans erreur.
En complément, les employeurs attribuent un matricule interne à leurs employés. Toutefois, ce numéro interne n’a aucune valeur d’identification en dehors de l’entreprise ; il sert uniquement à sécuriser les échanges internes liés à la paie.
Les informations d’état civil constituent un autre pilier de l’identification :
Chaque individu doit également être référencé avec une adresse postale complète, comprenant :
Lorsqu’un employeur ne dispose pas immédiatement du NIR d’un salarié lors de son embauche, il doit utiliser un numéro technique temporaire (NTT). Cette solution est strictement provisoire et ne doit pas s’éterniser, car tout individu né en France dispose d’un NIR dès sa naissance. Pour les personnes nées à l’étranger, l’immatriculation auprès de la caisse d’assurance maladie doit être initiée dès l’entrée en emploi. Le délai d’obtention du NIR varie alors de un à trois mois.
La DSN permet également de collecter certaines informations facultatives mais stratégiques :
L’intégration rigoureuse des données individuelles dans la DSN ne se limite pas à une simple obligation administrative. Elle permet d’assurer une meilleure gestion des droits sociaux, d’éviter les erreurs coûteuses et de simplifier les démarches tant pour les employeurs que pour les salariés. La rigueur dans la déclaration de ces informations conditionne le bon fonctionnement des dispositifs sociaux et fiscaux, en limitant les risques de contentieux et d’erreurs de prélèvement.
Les entreprises doivent donc veiller à une collecte et une transmission exhaustives des données, sous peine de sanctions en cas de déclaration erronée ou incomplète. En parallèle, la digitalisation progressive de la gestion sociale implique une vigilance accrue sur la qualité des informations transmises, afin d’éviter tout blocage administratif pouvant retarder l’attribution des droits et des prestations.