13 juin 2024
Pour qu’une rupture conventionnelle de contrat à durée indéterminée (CDI) soit juridiquement valable, elle doit impérativement être homologuée par la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS). Sans cette homologation, la rupture est nulle et le contrat de travail reste en vigueur.
Voici quelques détails sur cette homologation ! (Vérifier votre conformité RH avec nous !) (Vérifiez la conformité de vos ruptures de contrats avec nous également !)
La demande d’homologation peut être effectuée par l’employeur ou le salarié. Toutefois, dans la pratique, c’est généralement l’employeur qui prend en charge cette démarche.
Après la signature de la convention de rupture, un délai de rétractation de 15 jours calendaires s’applique, durant lequel les parties peuvent revenir sur leur décision. Ce délai commence le lendemain de la signature et inclut tous les jours de la semaine. Si le dernier jour tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié, il est prolongé jusqu’au prochain jour ouvrable. La demande d’homologation ne peut être envoyée qu’après ce délai de rétractation.
Il est obligatoire de passer par le téléservice dédié, TéléRC, pour demander l’homologation. Ce site permet de remplir un formulaire numérique et de le transmettre directement à l’Administration. En cas d’incapacité d’utiliser le téléservice, il est possible de prévenir la DDETS et d’envoyer un formulaire papier.
Le formulaire doit inclure :
Le service TéléRC assiste les utilisateurs lors de la saisie des informations et signale les erreurs potentielles, évitant ainsi les retards liés aux envois postaux.
La DDETS, aussi connue sous le nom d’Inspection du travail, est l’entité responsable de l’homologation des ruptures conventionnelles. La demande d’homologation est automatiquement transmise à la DDETS compétente via la télétransmission.
L’Administration dispose de 15 jours ouvrables pour vérifier la validité de la convention de rupture à partir du lendemain de la réception de la demande. Si aucune réponse n’est reçue dans ce délai, la convention est considérée comme homologuée par défaut. En cas de notification d’acceptation, la convention est officiellement validée et le contrat peut être rompu à la date prévue.
L’administration peut refuser l’homologation si une condition légale n’est pas respectée. Cela inclut un vice de consentement de l’une des parties, une indemnité inférieure au minimum légal ou conventionnel, l’absence d’entretien préalable, le non-respect des règles d’assistance des parties, ou le non-respect du délai de rétractation. Le refus doit être motivé et les motifs sont communiqués aux parties par courrier postal. Un recours contre ce refus peut être formé devant le conseil de prud’hommes.
Si la DDETS refuse d’homologuer la rupture conventionnelle, le contrat de travail ne peut être rompu. Les motifs de refus peuvent inclure des erreurs dans la transmission, le non-respect des délais ou des entretiens, une erreur dans le calcul de l’indemnité, ou l’absence de consentement libre et éclairé des parties. Dans ce cas, il est nécessaire de recommencer la procédure ou d’abandonner l’idée de la rupture conventionnelle.
En cas de refus, plusieurs options s’offrent aux parties concernées :
TéléRC permet de télécharger et d’imprimer une attestation d’homologation à la fin du délai d’instruction par l’administration, disponible pendant six mois. Au-delà de cette période, il faut contacter directement le service qui a traité la demande pour obtenir cette attestation.
Absolument pas. La rupture du contrat ne peut intervenir qu’après la fin du délai d’instruction et la réception de l’homologation par l’administration.
Non, l’homologation n’empêche pas le salarié de contester la rupture conventionnelle devant le conseil de prud’hommes. Le salarié doit prouver les faits qu’il invoque. Ce recours doit être entrepris dans les 12 mois suivant la date d’homologation de la convention, faute de quoi il sera irrecevable.
Si l’homologation n’est pas demandée, le contrat de travail ne peut être légalement rompu. Si l’employeur met fin au contrat sans homologation, cela sera considéré comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse, entraînant des dommages et intérêts pour licenciement abusif. Si le salarié refuse de poursuivre le contrat, il s’agit alors d’un abandon de poste.
Si la DDETS ne répond pas dans un délai de 15 jours, la convention est également réputée homologuée tacitement. Cette homologation tacite a la même valeur juridique qu’une homologation explicite.
En résumé, l’homologation d’une rupture conventionnelle est une étape essentielle pour garantir la validité juridique de la rupture du contrat à durée indéterminée. Employeurs et salariés doivent suivre scrupuleusement les procédures et délais pour éviter tout litige futur.