4 septembre 2024
La franchise en base de TVA est un dispositif permettant aux entreprises de ne pas facturer la TVA sur leurs ventes, à condition de respecter certains seuils de chiffre d’affaires. Ce régime, souvent plébiscité par les petites structures, a des modifications importantes à partir du 1er janvier 2025, conformément à la directive européenne UE/2020/285. Voici ce qu’il faut savoir sur les nouvelles règles et leurs conséquences.
La franchise en base de TVA s’adresse aux artisans, commerçants et professions libérales, à l’exception des agriculteurs, soumis à un régime spécifique. Elle dispense de la déclaration et du paiement de la TVA, mais en contrepartie, aucune déduction de la TVA sur les achats n’est possible. Les factures émises doivent comporter la mention « TVA non applicable, article 293 B du CGI« .
Les seuils applicables sont souvent confondus avec ceux du régime fiscal des micro-entreprises. Cependant, un micro-entrepreneur peut devenir redevable de la TVA tout en restant sous le régime fiscal simplifié pour ses impôts.
Dès 2025, une distinction sera faite entre la franchise nationale et celle au niveau européen. La nouvelle définition des assujettis établis en France inclut :
Cette réforme permet aux entreprises européennes de bénéficier de la franchise dans plusieurs États membres, sous réserve de respecter des seuils fixés au niveau national et européen.
Les nouveaux seuils applicables dès le 1er janvier 2025 sont les suivants :
En cas de dépassement de ces seuils au cours de l’année précédente, la franchise cesse à partir de l’année suivante. Toutefois, un dépassement en cours d’année entraîne une sortie immédiate du régime dès la date de dépassement si les seuils majorés sont franchis (93 500 € ou 41 250 € pour les services).
Pour les activités mixtes, les seuils cumulatifs doivent être respectés : 37 500 € pour les services et 85 000 € pour le chiffre d’affaires global.
Les plafonds ne seront plus ajustés proportionnellement à la durée d’activité pour les entreprises créées en cours d’année. De plus, la réévaluation triennale des seuils est supprimée, les montants devenant fixes.
Les entreprises sous franchise doivent tenir un livre-journal répertoriant leurs recettes et un registre des achats. Les commerçants doivent séparer les ventes de biens et les prestations de services. Pour les micro-BNC, seules les recettes doivent être enregistrées. L’utilisation d’un logiciel de caisse certifié n’est pas obligatoire.
Cette réforme harmonise la franchise en base avec les normes européennes tout en simplifiant certaines règles. MAIS elle impose une gestion rigoureuse des seuils et une anticipation des conséquences fiscales d’un dépassement. Les entreprises doivent dès à présent s’assurer de leur conformité avec ces nouvelles règles et envisager des stratégies adaptées pour optimiser leur situation fiscale. Auditez et vérifiez la conformité de vos procédures comptables !