6 octobre 2023
Avec la vague de l’IA, le domaine des Ressources Humaines et les techniques employées vont forcément changer, même si se pose la question pour l’instant non résolue de la confidentialité des données ou plus précisément du respect du RGPD quand on confie, qu’on « fait faire » de la manipulation de données à une « Intelligence artificielle » sans savoir où et par qui transitent les données et sans avoir quel « objet juridique » est cette IA.
Beaucoup de sociétés et de spécialistes autoproclamés écrivent et parlent sur les possibilités de l’IA et spécialement de ChatGPT mais concrètement, pratiquement:
Recrutement : Une application basée sur GPT-4 peut être programmée (en utilisant l’API d’OPEN AI ) pour filtrer et analyser les CV, en se concentrant sur des mots-clés spécifiques liés aux qualifications et aux compétences. Cela peut permettre de gagner du temps en filtrant les candidatures non qualifiées.
Entretiens d’embauche : On peut utiliser également ChatGPT ou plus précisément GPT4 pour mener des entretiens d’embauche préliminaires, poser des questions standard et enregistrer les réponses. Cela peut aider à présélectionner les candidats pour les entretiens en personne.
Formation et développement : Les systèmes d’IA peuvent être utilisés pour créer du matériel de formation personnalisé et fournir une assistance en temps réel aux employés qui suivent une formation. De la même façon, les enquêtes « post formation » de satisfaction (ou même des enquêtes anonymes sur le « bien-être » au travail) peuvent être mises en place avec ChatGPT.
Gestion des performances : L’IA peut traiter l’analyse des performances des employés en analysant les données disponibles, comme le temps de travail, les retards, les évaluations des pairs, etc.
Assistance RH : Un « chatbot » basé sur GPT-4 peut être utilisé pour répondre aux questions courantes des employés sur les avantages, les congés, les politiques de l’entreprise, etc.
ChatGPT n’est pas Google. C’est un outil de traitement de données et pas une base d’information.
Avec l’abonnement payant à ChatGPT, on a accès à une bibliothèque de plug-ins qui grossit chaque jour. Ces plug-ins sont des sortes de modules qui augmentent les capacités de ChatGPT (par exemple pour aller chercher quelque chose sur le web ou lire le contenu d’un PDF) ou permettent d’accomplir des tâches (encore une fois, ChatGPT est un outil de traitement de données) dans un domaine précis, donc selon un schéma pré-établi (par exemple aller chercher sur certaines urls le temps prévu et en faire la synthèse).
Il existe déjà une multitude de plug-ins pour créer et gérer des formulaires, comme:
Il existe actuellement quelques plug-in orientés vers la recherche d’emploi:
(nous mettrons régulièrement cette liste de plug-ins ChatGPT à jour).
Si l’IA promet beaucoup de choses, il faut modérer l’enthousiasme de certains.
Il faut tout d’abord être bien conscient que les IA « raisonnent » en « prédisant », dans chaque phrase, le mot d’après, selon leur entraînement. L’ IA ne crée rien, n’invente rien, elle répète en quelque sorte ce qu’elle a « vu » et ingurgité.
En d’autres termes, l’IA est un bon valet, qui fait les tâches ménagères, tâches sans trop de valeur ajoutée.
Dans beaucoup de domaines, l’IA n’est pas aussi performante que les logiciels existants qui sont faits spécifiquement pour des tâches précises.
Dans le domaine RH et spécifiquement celui de Cobham, si en théorie l’IA peut « vérifier » une fiche de paie ou un contrat de travail à sa rupture, elle le fera moins bien que les algorithmes métiers couplés au système expert Paie by Cobham ou Rupture by Cobham.
En ce qui concerne le diagnostic RH (voir RH by Cobham), là aussi le logiciel spécifique est meilleur et la prestation également puisque l’aspect justement humain est essentiel, sans compter que l’IA n’est pas « sur le terrain ».