11 janvier 2025
2025 est synonyme de nouvelles réglementations et d’échéances à respecter pour les employeurs. Entre obligations liées au partage de la valeur, modifications du financement du CPF et fin du bouclier tarifaire sur l’électricité, les entreprises doivent s’organiser en amont pour éviter toute mauvaise surprise.
Voici les principales mesures à anticiper.
Depuis le 1er janvier 2025, les entreprises comptant entre 11 et 49 salariés et affichant un bénéfice net fiscal positif pendant 3 exercices consécutifs sont tenues de mettre en place un dispositif de partage de la valeur. Cette obligation, qui fait l’objet d’une expérimentation jusqu’au 29 novembre 2028, peut prendre plusieurs formes :
Les employeurs concernés doivent se conformer rapidement à cette exigence afin d’éviter tout risque de contentieux ou de sanctions.
Une évolution significative touche le compte personnel de formation (CPF) en 2025. Désormais, les salariés souhaitant mobiliser leur CPF devront assumer une participation forfaitaire obligatoire, dont le montant a été revu à la hausse. Cette contribution, initialement fixée à 100 euros, s’alourdit, rendant l’accès à la formation plus coûteux pour les travailleurs. Les employeurs devront en informer leurs salariés pour éviter toute mauvaise surprise lors de la mobilisation des droits CPF.
Les entreprises procédant à des licenciements économiques pourront encore proposer à leurs salariés le contrat de sécurisation professionnelle (CSP), dont la prolongation a été annoncée. Ce dispositif permet aux travailleurs concernés de bénéficier d’un accompagnement renforcé vers le retour à l’emploi, avec une indemnisation spécifique.
L’aide exceptionnelle à l’embauche des apprentis est reconduite en 2025, avec des montants ajustés selon la taille de l’entreprise :
Un décret attendu en janvier 2025 précisera ces montants. Les entreprises ayant recours à l’apprentissage devront suivre cette évolution pour anticiper leurs recrutements.
Le plafond d’exonération de la participation patronale aux titres-restaurant est revalorisé en 2025. Cette évolution impactera directement la gestion des avantages sociaux dans les entreprises, qui devront adapter leur politique en conséquence.
Par ailleurs, la possibilité d’utiliser les tickets-restaurant pour l’achat de produits alimentaires non directement consommables est prolongée jusqu’au 31 décembre 2026, une souplesse appréciable pour les salariés.
Le 1er février 2025 marque la fin du bouclier tarifaire sur l’électricité. Cette suppression pourrait entraîner une hausse des coûts énergétiques pour les entreprises, nécessitant une anticipation budgétaire pour éviter des répercussions financières trop lourdes.
Deux mesures phares affecteront la contribution patronale à l’assurance chômage en 2025 :
Ces évolutions nécessitent un suivi rigoureux pour éviter toute erreur dans les déclarations sociales.
Les employeurs doivent se préparer dès maintenant aux multiples ajustements réglementaires de 2025. Entre les nouvelles obligations de partage de la valeur, les évolutions du CPF, les aides à l’embauche et la fin du bouclier tarifaire, la gestion des ressources humaines s’annonce particulièrement compliqué. Un suivi attentif de ces mesures est essentiel pour rester conforme et éviter tout impact financier inattendu.