28 janvier 2025
Depuis l’instauration des lois Aubry, la durée légale du temps de travail hebdomadaire est fixée à 35 heures. Cependant, de nombreuses entreprises ont choisi de maintenir un rythme de travail de 39 heures par semaine.
Comprendre le calcul des jours de RTT en 2025
Dans ce cas, les heures travaillées entre la 36e et la 39e heure donnent lieu à une compensation sous forme de jours de réduction du temps de travail (RTT). Ces jours permettent aux salariés de récupérer le temps travaillé au-delà du seuil légal, à condition que cela soit prévu dans une convention ou un accord d’entreprise.
Le calcul des jours de RTT peut s’effectuer selon 2 approches distinctes, mais qui aboutissent à un résultat équivalent en termes de temps de repos :
Le forfait jours concerne principalement les cadres et employés disposant d’une grande autonomie. Contrairement à un calcul en heures mensualisées, ce dispositif repose sur le nombre de jours travaillés annuellement. La loi définit les salariés éligibles au forfait jours comme :
Pour mettre en place un forfait jours, il est nécessaire d’avoir soit un accord d’entreprise ou d’établissement, soit un accord de branche. En 2025, tout salarié sous une convention de forfait jours a droit à 8 jours de RTT sur la base d’un forfait de 218 jours de travail.
Pour les salariés au forfait jours, l’année 2025 sert de base au calcul comme suit :
Pour un forfait de 218 jours de travail annuel, le calcul des RTT est le suivant :
226 jours travaillés − 218 jours prévus au forfait = 8 jours de RTT.
Les jours de RTT doivent être utilisés pendant l’année civile en cours. Dans le cas contraire, ils sont perdus sauf si un accord prévoit leur report ou leur monétisation. Certains employeurs mettent à disposition un compte épargne-temps (CET), permettant aux salariés de conserver leurs jours non pris pour une utilisation ultérieure ou de bénéficier d’avantages spécifiques.
En l’absence de CET, les jours de RTT non pris peuvent être convertis en heures supplémentaires et payés avec une majoration. Toutefois, cette option dépend des dispositions prévues dans les accords collectifs ou les conventions d’entreprise.
Le droit à la réduction du temps de travail peut être affecté par les absences :
Quand un salarié quitte l’entreprise avant la fin de l’année, le calcul des RTT est effectué au prorata de son temps de présence. Si le salarié a utilisé plus de jours de RTT qu’il n’en a acquis, l’employeur peut déduire les jours en excès de son solde de tout compte, sauf dispositions contraires dans les accords internes.
Dans le cas inverse, si des jours de RTT restent dus au moment du départ, ils peuvent être indemnisés ou posés pendant la période de préavis.
Depuis 2014, les salariés peuvent choisir de faire don de leurs jours de RTT à un collègue confronté à une situation personnelle difficile, comme un proche gravement malade. Cette possibilité est encadrée par la loi et constitue un geste solidaire, sans impact financier pour le salarié donateur.