10 septembre 2024
L’absence pour entrée-sortie est une déduction appliquée sur la fiche de paie lorsqu’un salarié commence ou termine son contrat en cours de mois. Cette situation concerne les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI), qu’ils soient à temps plein, à temps partiel ou intermittents.
Lorsqu’un mois de travail est incomplet, le calcul de la rémunération doit être ajusté en fonction du nombre réel de jours travaillés. Ce recalcul impacte également le plafond de la sécurité sociale, qui ne prend en compte que les heures effectivement effectuées. Concrètement, cette déduction prend la forme d’une retenue en euros sur le salaire brut.
L’application de cette déduction permet d’assurer une juste rémunération en rapport avec le travail réellement fourni. Le calcul de cette absence affecte directement le plafond de la sécurité sociale ainsi que les cotisations salariales et patronales, bien que les taux applicables restent inchangés.
La déduction pour entrée-sortie figure systématiquement sur la fiche de paie, notamment pour les salariés mensualisés, afin d’assurer une transparence totale sur le calcul du salaire.
Le calcul de la déduction peut être effectué selon deux méthodes principales :
C’est la méthode juridiquement reconnue et la plus souvent employée. Elle consiste à déterminer le taux horaire du salarié en divisant son salaire mensualisé par le nombre total d’heures travaillées dans le mois concerné.
Formule : Taux horaire = salaire mensuel / nombre d’heures de travail du mois
Exemple : Un salarié à 35 heures hebdomadaires, travaillant du lundi au vendredi, perçoit un salaire brut de 1 800 euros. En juin 2024, il doit travailler 140 heures (20 jours x 7 heures). Son taux horaire s’élève donc à 12,86 euros.
Si ce salarié est absent une semaine (soit 35 heures), plusieurs modes de calcul sont possibles :
Dans certains cas, la méthode de l’horaire réel peut être moins favorable au salarié. On peut alors utiliser la méthode du forfait, qui repose sur un nombre d’heures mensuelles fixes, indépendamment du nombre réel de jours ouvrés.
Formule : Taux horaire forfaitaire = salaire mensuel / forfait mensuel d’heures
Exemple : Pour un salarié à 35 heures hebdomadaires, le forfait mensuel est fixé à 151,67 heures. Avec un salaire brut de 1 800 euros, son taux horaire forfaitaire est de 11,87 euros.
S’il est absent 35 heures, la retenue sera : 35 heures x 11,87 euros = 415,45 euros.
Rémunération finale : 1 800 – 415,45 = 1 384,55 euros.
Cette méthode peut s’avérer plus avantageuse pour le salarié lorsque le mois contient un nombre de jours ouvrés inférieur à la moyenne.
La déduction entrée-sortie figure systématiquement sur le bulletin de salaire. Elle se situe en général juste sous la ligne du salaire brut de base et peut apparaître sous diverses dénominations : « déduction entrée-sortie », « retenue E/S » ou « réduction E/S », selon le logiciel de paie utilisé.
Cette ligne impacte le salaire brut, et donc les cotisations sociales, mais sans modifier les taux de cotisation.
Cas particulier : Si un salarié quitte son emploi avant la fin du mois, cette déduction apparaît sur le solde de tout compte. Par exemple, si un employé termine son contrat le 25 du mois, son salaire est ajusté en fonction des jours travaillés.
Les absences autorisées peuvent être rémunérées (congés payés, congés maladie, formation professionnelle, congés familiaux, congés de maternité ou de paternité) ou non rémunérées (congés sans solde, jours de grève, congés exceptionnels). Les absences injustifiées peuvent entraîner des sanctions disciplinaires.
L’employeur doit fournir :